L’Univers et le Soleil sont-ils Eternels ?
A première vue, le Soleil n’est pas éternel puisque comme lui, toute étoile naît, prospère puis meurt de façon inéluctable, à la décimale près que symbolise " la naine brune". Le Soleil est donc éphémère.
L’Univers quant à lui n’est pas éphémère, il est incommensurable, à la fois en volume, en dimension, de par l’indétermination de sa géométrie et de l’impossibilité de lui attribuer une place située, à la fois dans le temps et dans l’espace. C’est donc, bien au-delà de l’Univers fini et réduit aux acquêts des astrophysiciens, une abstraction totale que notre imagination ne peut que nommer, et du coup, il acquière le statut d’Eternité par le fait même qu’il est indicible.
Seulement voilà, le problème se corse lorsqu’on fait appel à la Conscience et à son poisson pilote qu’est la Pensée.
Ce que j’explique à l’instant même, y compris la conclusion que j’en tire, à savoir que l’Univers est éternel, toute cette production de sens est indexée à ma pensée individuelle et instanciée qui «démontre» tout cela.
Ce que j’affirme est en quelque sorte une Représentation sous contrôle de ma Conscience.
Si je meurs, ma Conscience meurt avec moi, toute cette monstration disparaît, y compris l’idée d’un Univers Abstrait et donc l’idée de l’éternité de cet Univers avec.
La question alors est : les choses, univers et soleil, ainsi que la réalité très pointue de ma monstration à propos de leur Être Même, subsisteront-elles, persisteront-elles après ma mort en tant que réalité indépendante de ma conscience disparue ou non, car si je ne peux plus penser les choses ou telle ou telle chose en particulier, il n’y a pas de raison logique pour que la réalité bien réelle de ces choses persiste après ma disparition.
Par contre, et pour compliquer encore un peu plus ce dilemme, on peut encore imaginer qu’après un très court laps de temps de coupure, une autre pensée individuelle prenne le relais après la disparition de ma propre pensée pour présenter cette question cruciale dans les mêmes termes que moi et faire réapparaître l’Univers comme une entité à la fois totalement Abstraite et Eternelle.
On le voit bien ici, on entre dans les Mondes Aléatoires de l’Être aussi, (ou de l’Être De La Chose) et du Non Être, puisqu’on est dans le faseyement ininterrompu des éléments sémantiques et de la logique elle-même, on est dans le miroitement infini du çà et du non çà, dans la question aussi de la poule et de l’œuf, dans l’indétermination totale, qui incite au Doute en bout de parcours… Ontique ontologisante décevante en somme.
Guy Paradoxe
Rédigé en 2012
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