2. En quoi consiste ce çà là ?

 


                           S’agissant De L’Esprit Humain.


          En tant qu’entité globale capable de comprendre, de concevoir, de dire où se situent les choses et même si, déjà, elle contient intrinsèquement les stigmates de l’ambivalence, la Substance de l’Esprit Humain est primordialement virevoltante, faseyante, instable ou capricieuse par sa Nature, inconstante sur le calendrier, prompte à se déjuger car toujours égarée après ressaisissement momentané. Le principe logique supportant la constance de l’énoncé et le contenu de l’idée elle-même sur la durée moyenne est un forcing de tous les instants, perpétuellement battu en brèche. Plus l’esprit humain en action « s’abstrait du reste environnemental », s’immerge profondément, durablement et intensément dans la matière d’un Sujet Donné, plus il s’en imprègne, plus les contenus et les articulations du sujet en question sont perçus par lui comme relevant d’une Réalité bien consistante, bétonnée, ou précisément prégnante et fortement localisée.

          Mais après un temps de pause plus ou moins long bien qu’inéluctablement passager, lorsque ce même esprit humain « change de registre » et s’immerge à nouveau dans un tout autre Sujet Donné, domaine sensé donc n’avoir absolument aucun lien - du moins dans l’apparence - avec le précédent, ce dernier registre qu’il a épisodiquement eu l’occasion passée de sonder et de cataloguer comme étant nettement plus fondamental que le sujet précédent, nettement plus invariant ou persistant sur l’extrême durée, aussi, cet esprit humain là dont nous parlons, est en droit de conclure ou de dire, d’instinct, que le registre initial de ses investigations aboutit à de la fiction, « de la fiction au monde » et non plus de la réalité, et non plus du Réel en tant que ce dernier serait le principe fondamental supportant la Croyance. Cela en vertu d’un écart important dans l’ordre hiérarchique qu’il établit entre les choses, lui, l’esprit, en raison d’un différentiel qu’il s’octroie au nom d’une échelle des valeurs qu’il s’est forgé.


          L’idée simpliste selon laquelle il n’existerait que des types différents de réalité incompatibles entre eux peut donc être abandonnée au profit grandissant de ce qui relève de la fiction, voire des fictions.

          Contrairement à l’idée égalitariste communément admise, devenue presque planétaire, répandue en nappe sur tout le corps social, ici et là, selon laquelle les goûts et les couleurs, d’autorité, ne se discutent pas, les exemples prônant l’inverse, contrariant cette autorité dans une perspective tout aussi acceptable, ne manquent pas : ainsi en est-il en matière musicale, où illico, on place en haut d’une échelle comparative, une symphonie de Mozart, et à l’autre extrémité, la plus basse, un morceau de rapp même le plus élaboré d’entre tous.


          Personne encore, ne nous fera croire, qu’aux olympiades lambda, au-delà du simple jeu d’égalité institutionnelle sur fond démocratique, le podium d’une médaille d’or en judo dans la catégorie des super légers et moins de 50 kg est égal au podium d’une médaille d’or dans la catégorie des plus de 100 kg et toutes catégories. Il n’est même pas besoin d’être élitiste pour comprendre où se situe la distorsion rendant factice l’équivalence.

          Les goûts et les couleurs ne se discutent donc pas, mais ils peuvent à juste titre se discuter vigoureusement quand même, envers et contre tout !!! Voilà bien une contradiction insoluble à lever !!!... et un paradoxe de plus.


                                                                                 Guy Paradoxe

                                                                                                            Rédigé en 2012


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