L’Intelligence Animale semble vouloir rattraper
l’intelligence humaine.
La récente découverte selon laquelle les
macaques sont capables de faire des additions confirme ce que l’on pressentait
déjà depuis de nombreuses années, à savoir que bon nombre d’espèces animales
sont indissociables du calcul arithmétique incluant leur capacité envers ce
dernier, ou comme les perruches, ont le sens des nombres, ce qui veut dire que
le dit calcul arithmétique comme fondement et précurseur des mathématiques
pleines et entières n’est plus le propre de l’homme.
Il s’agit là, en plusieurs phases
étalées dans le temps, d’une découverte absolument fantastique et phénoménale,
d’une certaine manière, d’un résultat complètement fou et prodigieux en somme.
Mais finalement et d’un autre côté, tout
bien pesé, qu’est-ce que cela change vraiment au regard de l’Universel, sensé
représenter, à un ultima niveau, le cran supérieur de ce qui est concevable aux
franges mêmes de l’Inatteignable ? Rien à notre avis, car, comme le pouvoir
égalisateur de l’atome, l’Intelligence Humaine, que depuis la nuit des temps
l’on hisse de façon spectaculaire et comme une ressasse permanente au niveau
d’un mythe, d’un summum tous azimut, dont on fait le Graal par excellence en
toute circonstance - il suffit de voir
la fascination par exemple des astrophysiciens et avec elle, celle de toute
l’intelligentsia mondiale pour la recherche, aux confins du Cosmos, d’Autres
Mondes capables d’abriter la vie, celle-ci étant vue comme prémices
potentielles ou encore implicites matrices de l’Intelligence Humaine - cette intelligence humaine là est ramené à
ses très modestes limites puisqu'elle n’a pas réussi et ne réussira jamais à
percer le mystère des mystères, celui de la vie à son tout début des débuts (ou
de ce qui fait le passage de ce qui n’est pas çà à ce qui est bien çà), le
mystère des mystères, celui de la mort à sa toute fin des fins ultimes et ce vers
quoi elle tend ou le rien contraire, n’a pas réussi non plus à percer le
mystère de l’extrême et abominable souffrance physique ou psychique qui frappe
partout au hasard, autant le genre humain que le règne animal et peut-être
jusqu'au genre végétal, depuis toujours.
N’en déplaise aux mathématiciens de
génie ayant réussi des calculs époustouflants permettant à la sonde Pierre De
Rosette De Champollion lancée depuis Kourou à une vitesse pour le coup
astronomique durant plus de 10 ans à travers les espaces intersidéraux, ayant
parcouru 6,4 milliards de kilomètres pour frôler un minuscule caillou de glace de
4 kilomètres environ, la comète de nos amis ukrainiens
Tchourioumov-Guérassimenko située à 500 millions de kilomètres de la terre, de se
mettre en orbite, de s’en approcher à 3 kilomètres pour y déposer ensuite
l’atterrisseur Philae, ainsi nommé en référence à l’île Egyptienne célèbre par
sa fameuse obélisque ayant permis de décrypter les fameux hiéroglyphes, n’en
déplaise à ces mathématiciens de génie impliqués dans la recherche d’un
originel transfert d’eau sur Terre à partir du Cosmos, impliqués dans la recherche
de noyaux prébiotiques ayant pu ensemencer la planète bleue à partir de la
matière dite primitive ou des « poussières périsolaires », n’en
déplaise encore après tout cela, aux inconditionnels admirateurs de ces mêmes
génies eux-mêmes pris dans une bouillonnante effervescence qui n’est pas prête
de retomber, à bien y réfléchir, en se plaçant à un vaste niveau très
sophistiqué de considération englobant les innombrables secteurs de recherche
pointue où elles buttent en cul de sac, une fois passés les moments d’intense
émotion depuis ses prouesses spectaculaires sans cesse renouvelées, les
Mathématiques restent une piètre ressource, une pauvre petite chose, un
dérisoire phallus aux mains du Principe Transcendantal ; elles permettent
à peine de ramener l’Espèce Humaine au rang par exemple, de l’animal lambda et
donc de la désacraliser en tant que Volonté Essentielle soi disant maîtresse de
presque l’Univers, ou en tant qu’elle serait l’inconditionnelle fortiche du
Tout Concevable et Réalisable. Une fois ne serait pas coutume, un peu de
modestie collective ne ferait pas de mal à nos contemporains gavés de
scientisme, gorgés d’un futur fait de bâtisseurs radieux à l’abri définitif de
la Guerre ou du chaos, à nos contemporains génétiquement marqués d’un optimisme
béat à toute épreuve.
Comme pour conforter un Solide Paradoxe,
lorsqu'on l’examine à la loupe, l’intelligence humaine, pour sa partie non
machiavélique il va de soi, n’est rien tant elle est insignifiante. Tous
domaines confondus de ses applications créatives ou de ses promesses concrètes
non mortifères, l’intelligence aboutit à un cul de sac puisque par son
basculement, elle coopte en finale, le vieil adage, « plus je sais moins
je sais », « la longue expérience de ma vie indique que je sais, je
sais, je sais, je sais encore que je ne sais rien au bout du compte ».
Or, en étant sensée distribuer les
attendus du fameux libre arbitre niant farouchement l’implication, à tout
instant, d’un irrédentiste prédéterminisme universel mais de nature inconnue sur
les choses du monde et de l’humain, ou comme pour les abeilles aux phénoménales
capacités, niant l’implication, mystérieuse à tout instant, d’une programmation
pour l’organisation intelligente, collective et individuelle, cette
intelligence là, mise au service du Savoir ou de la Connaissance qu’elle
produit et filtre à longueur de journée, s’autodétruit en continu sur le fil
des millénaires puisqu'elle ne maîtrise rien en dehors des apparences.
Que reste-t-il alors, s’il subsiste
encore un lambeau d’elle-même une fois tout cela mis bout à bout, de sa soi
disant supériorité sur l’intelligence animale ? ? ?
Guy Paradoxe
Rédigé en 2012
Rédigé en 2012
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